Claude Duneton
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Claude Duneton, né le à Lagleygeolle (Corrèze) et mort le à Lille (à 76 ans), est un écrivain, romancier et traducteur[1] français, historien du langage, chroniqueur à la radio et dans la presse et comédien. Il milite en faveur des langues régionales, notamment l'occitan[2], et d'une langue française puisant sa source dans le peuple.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance et débuts dans la vie professionnelle
[modifier | modifier le code]Fils de paysans[3], Claude Duneton vit une enfance rude sous l'Occupation[4], quitte l'école par manque d'argent et devient apprenti ajusteur à Brive. Il est à nouveau scolarisé en classe de cinquième à l'âge de 16 ans et, sautant des classes, il entame une scolarité brillante. Il termine major de sa promotion de l’École normale de Tulle et intègre même le prestigieux lycée Henri-IV à Paris[4].
De culture occitane[3], il devient cependant enseignant d'anglais, durant une quinzaine d'années[3],[4], puis abandonne la carrière[4]. Il souhaite une langue française ouverte aux apports populaires et dialectaux, comme l'est, à ses yeux, la langue anglaise ; il l'évoque en 1973 dans son ouvrage Parler croquant, qui rencontre un « immense succès[5] ».
Il se fait également connaître par ses livres sur l'institution scolaire et sur la difficulté à faire aimer les lettres en raison du conformisme de l'enseignement de la langue française et des préjugés de classe, comme il le développe dès 1976 dans son ouvrage Je suis comme une truie qui doute[3], puis dans Anti-manuel de français (1978), avec Jean-Pierre Pagliano, et dans À hurler le soir au fond des collèges : l'enseignement de la langue française en 1984. Il est également préfacier de l'ouvrage collectif Chère école de notre enfance (2010).
Travaux sur le langage et dans l'édition
[modifier | modifier le code]À la suite du succès de son ouvrage Parler croquant, le magazine Elle lui propose de tenir une rubrique de langage[5], au milieu des années 1970. Il y travaille durant presque quatre ans[6]. À la suite de ces chroniques, il s'attèle à la rédaction de La Puce à l'oreille, publié en 1978, une anthologie des expressions populaires avec leur origine, comme l'indique son sous-titre, un de ses livres les plus populaires — dont deux nouvelles éditions revues et augmentées sont publiées, en 1984 et en 2001[5]. Depuis cet ouvrage, il écrit de nombreux autres livres autour des expressions et du langage populaire, et est surtout connu comme un dénicheur d'expressions dont il cherche à retrouver les significations originelles et leurs dérivés ou, comme il les nomme lui-même, leurs « remotivations »[6].
À partir de 1981, aux côtés de Nicole Vimard, il devient directeur de collection de la nouvelle collection « Points Virgule »[7] des éditions du Seuil. Dès sa création, les deux directeurs acceptent de publier la version française de l'ouvrage d'Howard Buten Quand j'avais cinq ans je m'ai tué, qui avait fait « un flop »[8] dans sa langue originale. Howard Buten déclare vingt ans plus tard : « Cela a tout de suite marché. Le titre en français était meilleur qu'en anglais, la collection venait de démarrer[8] ». L'ouvrage connaît alors le succès grâce à sa version française[8], et pour cela, « Nicole Vimard et Claude Duneton [sont] deux éditeurs auxquels il voue une reconnaissance éternelle[8]. »
Il retrouve les manuscrits de l'œuvre d'Alain Cahen qu'il fait également publier à titre posthume chez Seuil en 1983, et dont il signe les préface ou postface.
La Chienne de ma vie, publié initialement en 1991, est un récit de son enfance corrézienne, durant l'Occupation. L'ouvrage, qui connaît plusieurs rééditions, est couronné du Prix 30 millions d'amis et du Prix Terre de France / La Montagne[9] en 2007.
À partir du milieu des années 1990, il est chroniqueur au Figaro littéraire, dans la rubrique « Au plaisir des mots » ; en 2004 sont publiées certaines de ces chroniques, dans l'ouvrage du même titre Au plaisir des mots. Il écrit également des dizaines de tribunes pour L'Humanité[10].
Membre de l'association Défense de la langue française depuis 1996[11], il est nommé membre du Conseil supérieur de la langue française en 2003[12].
Ses ouvrages autour de la langue française sont nombreux. Depuis La Puce à l'oreille en 1978, il écrit, entre autres, Le Bouquet des expressions imagées en 1990 — qui lui demande onze années de travail[13], et qui est récompensé par le Prix Roland de Jouvenel 1991, décerné par l'Académie Française[14] — Le Guide du français familier en 1998, La Mort du français l'année suivante, Au plaisir des mots en 2004, Pierrette qui roule. Les terminaisons dangereuses en 2007, et son dernier ouvrage, Petit dictionnaire du français familier, paru l'année de sa mort, en 2012.
Il contribue également à plusieurs ouvrages sur ce thème, en tant que préfacier, pour Pierre Merle Le Dico de l'argot fin de siècle (1996) et Nouveau dictionnaire de la langue verte (2007), pour Lorédan Larchey, Dictionnaire de l'argot parisien (1996), ou pour Albert Doillon Dictionnaire de l'argot (2007). De façon plus anecdotique, il fait partie du jury de l'académie de la Carpette anglaise[15].
Il propose en 1985, sous le titre Le Chevalier à la charrette, une adaptation depuis l'ancien français de l'ouvrage du XIIe siècle Lancelot ou le Chevalier de la charrette de Chrétien de Troyes, et traduit quelques ouvrages depuis l'anglais – par exemple, en 1991, La Duchesse de Malfi, pièce de théâtre de John Webster (XVIIe siècle).
Au début des années 1990, il présente sur France 3 l'émission Aléas : le magazine de l’imprévisible.
Autour de la chanson française
[modifier | modifier le code]Il s'intéresse également à la chanson française, et préface dans les années 1980 et 1990 plusieurs ouvrages sur le sujet, dont un de Renaud et deux de Gilles Vigneault. En 1984, il écrit La Goguette et la gloire, autour du personnage du bossu Mayeux, personnage emblématique du Paris du milieu du XIXe siècle, créé par le dessinateur Traviès[16]. En 1832, Douze aventures érotiques du bossu Mayeux publiées de façon anonyme, sont censurées. À la suite de ses propres travaux, Claude Duneton attribue l'ouvrage au poète et chansonnier Émile Debraux (1796-1831). Il préface une nouvelle édition de ces Douze aventures érotiques du bossu Mayeux, publiée en 1995 aux éditions Les mille et une nuits, ouvrage dont la paternité est donc attribuée au chansonnier[17].
Ces travaux autour d'Émile Debraux le mènent vers un énorme nouveau projet qui lui prend quinze ans de travail : une Histoire de la chanson française, « monumental ouvrage[13] » de 2 200 pages publié en 1998 aux éditions du Seuil en deux volumes : 1.– Des origines à 1780 et 2.– De 1780 à 1860. Comme il l'explique lui-même avec humour : « Je suis tombé sur Émile Debraux. J'étais tellement épaté par ce que je découvrais que je me suis dit : « C'est fou qu'un type pareil ait disparu sans laisser de trace. » En fait, je me suis lancé dans cette histoire pour faire connaître Debraux[13] ! »
Il préface en 2003 l'ouvrage collectif Un siècle de chansons françaises (partitions avec paroles et musiques de 2 709 chansons de 1879 à 1999, en neuf volumes de 301 œuvres chacun) édité par la Chambre syndicale de l'édition musicale[18], puis, en tant que chanteur, enregistre également des reprises de chansons de goguettes du XIXe siècle, d'Émile Debraux — évoqué supra — ou de Charles Colmance, dans l'album La Goguette d'enfer, CD publié à titre posthume en 2014[19].
Romans et œuvres historiques
[modifier | modifier le code]Il écrit plusieurs romans, dont Le Diable sans porte en 1981, L'Ouilla en 1987, Rires d'homme entre deux pluies qui obtient en 1990 le Prix des libraires, ou Marguerite devant les pourceaux sélectionné pour le Prix Goncourt 1991[20].
Il fait aussi œuvre d'historien dans plusieurs ouvrages : Petit Louis, dit XIV, l'enfance du roi-soleil en 1985, et dans Le Monument, publié en 2004, qui narre la vie et la mort des jeunes gens dont les noms sont inscrits sur le monument aux morts de son village[4], micro-contribution à l'histoire de la guerre de 1914-1918. L'ouvrage est sélectionné pour le Prix Renaudot[21], et récompensé du Prix Maurice-Genevoix[22] la même année. À la même époque, il redécouvre un recueil de poèmes d'Albert-Paul Granier, Les Coqs et les Vautours[23], témoignage de la Première Guerre mondiale publié à compte d'auteur en 1917, et le fait rééditer en 2008[23]. En 2007 est publié son roman historique, La Dame de l'Argonaute, autour de la naturaliste française Jeanne Villepreux-Power (1794-1871).
L'histoire des jouets le passionne également. En 2005 paraît son ouvrage Au plaisir des jouets : 150 ans de catalogues, un essai illustré « mêlant avec bonheur histoire personnelle et grande histoire, références littéraires et considérations sociologiques[24] », depuis le XIXe siècle.
Cinéma et théâtre
[modifier | modifier le code]Claude Duneton est aussi comédien. Il joue dans quelques téléfilms et dans une quinzaine de longs-métrages, dont deux sous la direction de Krzysztof Kieślowski. Également acteur de théâtre, il interprète entre autres la pièce radiophonique Probablement les Bahamas, du dramaturge britannique Martin Crimp, jouée en 2006 au Théâtre Ouvert pour Radio France dans une mise en scène de Louis-Do de Lencquesaing[25].
Vie personnelle
[modifier | modifier le code]Il reçoit en 2006 un Prix d'Académie pour l'ensemble de son œuvre[26].
Partageant sa vie entre la maison familiale de ses grands-parents à Lagleygeolle, village corrézien de son enfance, et Paris, il est père de quatre enfants[4] et grand-père de l'acteur Louis Duneton[27].
Claude Duneton meurt à 76 ans, le à Lille[4]. Il est inhumé trois jours plus tard à Lagleygeolle[28].
Hommage
[modifier | modifier le code]Un volumineux ouvrage collectif lui rend hommage en 2023 Claude Duneton façon puzzle[29] (éditions Unicité).
Publications
[modifier | modifier le code]Auteur
[modifier | modifier le code]Jusqu'en 1999
[modifier | modifier le code]- Lâchez les chiens et La Porte ouverte, in Philip Martin, La Fille du canonnier, adaptation de Claude Duneton, R. Desroches, 1970
- Parler croquant, Paris, éd. Stock, 1973
- Je suis comme une truie qui doute, Paris, éd. du Seuil, 1976
- La Puce à l'oreille : anthologie des expressions populaires avec leur origine, Paris, Stock, 1978
- nouvelle éd. revue et augmentée, Paris, éd. Balland, 1984
- 2e nouvelle éd. revue et augmentée, Paris, éd. Balland, 2001
- édition numérisée, 2020
- Anti-manuel de français à l’usage des classes du second degré, en collaboration avec Jean-Pierre Pagliano, Paris, éd. du Seuil, 1978 (Littérature/Documents)
- Le Diable sans porte, Paris, éd. du Seuil, 1981
- À hurler le soir au fond des collèges : l'enseignement de la langue française, en collaboration avec Frédéric Pagès, Paris, éd. du Seuil, 1984 (Sociologie/Anthropologie)
- La Goguette et la gloire : histoire érotique avec notes, calembours, et considérations salaces autour des Amours secrètes de M. Mayeux, Le Pré aux Clercs, 1984
- Petit Louis, dit XIV, l'enfance du roi-soleil, Paris, éd. du Seuil, 1985 (Littérature - Documents)
- L'Ouilla, Paris, éd. du Seuil, 1987
- Rires d'homme entre deux pluies, Paris, Grasset et Fasquelle, 1990 Prix des libraires 1990
- Le Bouquet des expressions imagées : encyclopédie thématique des locutions…, en collaboration avec Sylvie Claval, Paris, éd. du Seuil, 1990 Prix Roland-de-Jouvenel 1991, décerné par l'Académie française[14]
- Marguerite devant les pourceaux, Paris, Grasset et Fasquelle, 1991
- La Chienne de ma vie, lithographies d'Henri Cueco, Ed. Ponty, 1991 ; rééd. F. Janaud, 2000 ; rééd. Buchet-Chastel 2007
- Mots d'amour : petite histoire des sentiments intimes, Paris, éd. du Seuil, 1993 ; et rééd.
- Bal à Korsör, sur les traces de Louis-Ferdinand Céline : nouvelles, Paris, éd. Grasset et Fasquelle, 1994
- Le Voyage de Karnatioul, éd. du Laquet, 1997 (diffusion Tertium éditions)
- Histoire de la chanson française[13] (coffret - 2 volumes : vol. 1 - Des origines à 1780 ; vol. 2 - De 1780 à 1860), 2 200 pages, Paris, éd. du Seuil, 1998 (Danse/Musique)
- Le Guide du français familier, Paris, éd. du Seuil, 1998 (Dictionnaire/Encyclopédie)
- La Mort du français, Paris, éd. Plon, 1999
Depuis 2000
[modifier | modifier le code]- Fraises des bois, ill. d'Henri Cueco, La Main parle, 2002
- Au plaisir des mots, Paris, éd. Balland, 2004 ; rééd. Denoël ; rééd. poche Points
- Le Monument : roman vrai, Paris, éd. Balland, 2004
- Loin des forêts rouges : roman, Paris, éd. Denoël, 2005
- Au plaisir des jouets : 150 ans de catalogues[24], Hoëbeke, 2005
- Les Origimots : album jeunesse, avec Nestor Salas, Paris, éd. Gallimard Jeunesse, 2006
- Pierrette qui roule. Les terminaisons dangereuses, Paris, éd. Mango, 2007
- La Dame de l'Argonaute, Paris, éd. Denoël, 2009 Roman historique autour de la naturaliste française Jeanne Villepreux-Power (1794-1871)
- « Marcelle », texte in Inconnues Corréziennes, résonances d'écrivains, ouvrage collectif, éd. Libel, 2009
- Jojo l'animain, ill. Marie Fatosme, conte jeunesse illustré, Tertium éditions, 2010
- Petit dictionnaire du français familier : 2 000 mots et expressions d'Avoir la pétoche à Zigouiller, Points, 2012
Préfaces
[modifier | modifier le code]Préfacier, sauf autre mention.
- Soaw Brikey , Les Petits-déjeuners de Zoémie : bande-photo, éditions de la Seine, 1979
- Alain Cahen, Les Jours de ma mort, éd. du Seuil, 1983
- Alain Cahen, Zig-zag, postface, éd. du Seuil, 1983
- Gilles Vigneault, Le Grand Cerf-volant : poèmes, contes et chansons, Ottawa, Nouvelles éditions de l'Arc, 1986
- Renaud Séchan dit Renaud, Le Temps des noyaux, suivi de Mistral gagnant : chansons et dessins, Seuil, 1988
- Alexandre Vialatte, Profitons de l'ornithorynque, Julliard, 1991
- Gilles Vigneault, De dunes en ports, ill. de Jean-Jack Martin, C. Pirot, 1993
- Gilbert Laffaille, La Ballade des pendules, C. Pirot, 1994
- Émile Debraux (attribué), Douze aventures érotiques du bossu Mayeux, éditions Les mille et une nuits, 1995[30]
- Pierre Merle, Le Dico de l'argot fin de siècle, éd. du Seuil, 1996
- Lorédan Larchey, Dictionnaire de l'argot parisien, ill. de J. Férat et Ryckebusch, éd. de Paris, 1996
- Jacques d'Arribehaude, L'Encre du salut 1966-1968 (Journal amoureux, 2), L'Âge d'homme, 1997
- Jean Tigé, Les Yeux du cœur : racines corréziennes, Ardi, 1997
- Ferny Besson, Alexandre Vialatte ou la Complainte d'un enfant frivole, éd. Jean-Claude Lattès, 1999
- Donadini : peintures : exposition, Galerie 26, 2000
- Maurice Dekobra, Les Courtisanes, Séguier, 2002
- Nathalie Solence, 43 chansons, Paris, N. Solence, 2003
- Patrick Moulou (dir.), Un siècle de chansons françaises : 1879-1919, CSDEM, 2003
- David Alliot, Chier dans le cassetin aux apostrophes : et autres trésors du vert langage des enfants de Gutenberg, Horay, 2004
- Agnès Tytgat, L'Univers symbolique de Georges Brassens, préf., André Tillieu ; avant-propos, Pierre Onténiente, Claude Duneton, D. Carpentier, 2004
- Éric Mazet et Pierre Pécastaing, Images d'exil : Louis-Ferdinand Céline, 1945-1951 : Cophenhague-Korsør, La Sirène, 2004
- Marcel Aymé, L'Art d'Aymé, éd. établie par Pierre Chalmin, avant-propos de Michel Lécureur, Le Cherche midi, 2004
- Anne de Rancourt, Comment élever un ado d'appartement ?, Chiflet & Cie, 2005
- Claude Ballaré, Retour d'image : 34 images d'expressions imagées : collages, préface de Gilbert Lascault, postface de Claude Duneton, Drosera, 2005
- Albine Novarino
- Au fil des mots, l'amitié, Omnibus, 2006
- Au fil des mots, l'amour, Omnibus, 2006
- Au fil des mots, le bonheur, Omnibus, 2006
- Jacques Lambert, Gen Paul : un peintre maudit parmi les siens, La Table ronde, 2007
- Pierre Merle, Nouveau dictionnaire de la langue verte : le français argotique et familier du XXIe siècle, Denoël, 2007
- Chantal Le Bobinnec, Gen Paul à Montmartre, 1950-1964, éd. de Paris, 2008
- Albert-Paul Granier, Les Coqs et les Vautours : poèmes, Éd. des Équateurs, 2008
- Chantal Le Bobinnec, Ma drôle de guerre à 18 ans : Allemagne, 1942-1945, éd. de Paris, 2008
- David Alliot et François Marchetti, Céline au Danemark : 1945-1951, éd. du Rocher, 2008
- Georges Châtain, Balade en Limousin, éd. Alexandrines, 2009
- Marie-France Houdart, L'Or de la paille : de la tresse au cabas en pays de Beynat, éd. Maiade, 2009
- Chantal Sobieniak, Rebondissements dans l'affaire Lafarge, L. Souny, 2010
- Collectif, Chère école de notre enfance, Presses de la Cité, 2010
- Albert Doillon , Dictionnaire de l'argot : l'argent, la santé, le sexe, le sport, la violence, Robert Laffont, 2010
- Martine Sombrun-Tesnière, Et les chiens, alors ? : avec ou sans collier, éd. Edilivre Aparis, 2010
- Claude Ballaré, Comme qui dirait, éd. Finitude, 2011
- Pierre Caron, Ma singulière amitié avec Simenon, Montréal, Recto verso ; Ivry-sur-Seine, ADP, 2015
Participations
[modifier | modifier le code]- Entretien sur la langue française dans La langue française fait signe(s) : lettres, accents, ponctuation de Rolande Causse, Seuil, 1998
- « Mon ami Alphonse Karr »[31] dans Balade dans le Var, coll. « Sur les pas des écrivains », éditions Alexandrines, Paris, 2010
Traductions
[modifier | modifier le code]De l'anglais vers le français
[modifier | modifier le code]- Philip Martin, La Fille du canonnier, R. Desroches, 1970
- Colin MacKenzie, Ronald Biggs : l'homme du train postal (traduction de Ronald Biggs : the most wanted man), Stock, 1976
- Groucho Marx, Plumards, de cheval (adaptation française de Beds, 1930), coll. « Points », éd. du Seuil, 1983
- John Webster, La Duchesse de Malfi : théâtre (adaptation française de The Duchess of Malfi, 1614), Grasset, 1991
De l'italien vers le français
[modifier | modifier le code]- Carlo Gozzi, Le Roi-cerf (adaptation française de Il re cervo, 1762), éd. du Laquais, 1997
De l'ancien français vers le français
[modifier | modifier le code]- Chrétien de Troyes, Lancelot ou le Chevalier de la charrette (1176-1181), adaptation en français moderne de Claude Duneton et Monique Baile intitulée Le Chevalier à la charrette, Albin Michel, 1985
Filmographie
[modifier | modifier le code]Cinéma
[modifier | modifier le code]- 1980 : Douce enquête sur la violence, de Gérard Guérin
- 1983 : Le Grain de sable, de Pomme Meffre
- 1983 : Un bruit qui court, de Jean-Pierre Sentier et Daniel Laloux
- 1986 : 37°2 le matin, de Jean-Jacques Beineix (version longue)
- 1987 : La Passion Béatrice, de Bertrand Tavernier
- 1989 : Tolérance, de Pierre-Henry Salfati
- 1991 : La Double Vie de Véronique, de Krzysztof Kieślowski
- 1991 : Le Coup suprême, de Jean-Pierre Sentier
- 1991 : L'Année de l'éveil, de Gérard Corbiau
- 1993 : Trois couleurs : Bleu, de Krzysztof Kieślowski
- 1994 : Quand j'avais cinq ans je m'ai tué, de Jean-Claude Sussfeld
- 1998 : Cinématon numéro 1934, de Gérard Courant
- 2005 : Première Séance (film, 2005), court métrage de Louis-Do de Lencquesaing
- 2005 : J'ai vu tuer Ben Barka, de Serge Le Péron
- 2007 : Tout est pardonné, de Mia Hansen-Løve
- 2009 : Le Bel Âge, de Laurent Perreau
Télévision
[modifier | modifier le code]- 1986 : L'Été 36, d'Yves Robert
- 1988 : Les Enquêtes du commissaire Maigret, épisode Le Chien jaune, de Pierre Bureau
- 1990 : L'Ami Giono, épisode Le Déserteur, de Gérard Mordillat
- 1995 : L'Instit, épisode 3-06, D'une rive à l'autre, d'Édouard Niermans : Armand Ledoux
- 2011 : E-Love, d'Anne Villacèque
Émissions
[modifier | modifier le code]- Début des années 1990 : présentation de l'émission Aléas : le magazine de l’imprévisible sur France 3
- Appelez-moi Ferdinand, film documentaire de Gérard Follin, France, Antenne 2, 1980 ; sur Louis-Ferdinand Céline ; scénariste
Théâtre
[modifier | modifier le code]- 1974 : Le Coït interrompu, de Daniel Laloux et Jean-Pierre Sentier, Théâtre de la Tempête
- 1996 : L'Île du salut – Rapport 55 sur la colonie pénitentiaire, de Franz Kafka, mise en scène Matthias Langhoff, Théâtre de la Ville, TNP Villeurbanne, Théâtre des 13 vents
- 1999 : Fantômas, de Patrice Gauthier et Edith Scob d'après Marcel Allain et Pierre Souvestre, Café de la Maroquinerie
- 2006 : Probablement les Bahamas, de Martin Crimp, mise en scène Louis-Do de Lencquesaing, Théâtre Ouvert
- 2007 : Le Banquet francophone, de Jacques Bonnaffé et Claude Duneton, La Comète, Châlons-en-Champagne
- 2008 : La Chanson qui mord, de Catherine Merle et Claude Duneton, La Comète Châlons-en-Champagne, Théâtre du Rond-Point
- 2008 : La Jeune Fille de Cranach, de Jean-Paul Wenzel, mise en scène de l'auteur, Théâtre Dijon-Bourgogne, Théâtre de l'Union, tournée
- 2010 : La Ferme du Garet, d'après Raymond Depardon, adaptation et mise en scène Marc Feld
- 2010 : Au plaisir des jouets, d'après Claude Duneton, adaptation et mise en scène Marc Feld, Théâtre national de Chaillot
Radio
[modifier | modifier le code]- 1964 : L'Arbre, conte radiophonique inédit de et par Claude Duneton, le , Radiodiffusion française, station de Toulouse, et Inter-Variétés[32].
- 1981 : Album de famille, série documentaire de Jean-Pierre Pagliano en cinq épisodes du au , dans l'émission Les Nuits magnétiques de France Culture[réf. souhaitée]. Avec la participation de C. Duneton.
- 2006 : Probablement les Bahamas, pièce radiophonique en trois épisodes de Martin Crimp, mise en scène Louis-Do de Lencquesaing, Théâtre Ouvert et Radio France[25].
Discographie
[modifier | modifier le code]- Acteur ou narrateur
- François Rabelais, édité par Buda Musique :
- La Naissance de Gargantua, 2003, CD
- Gargantua, 2003, CD
- Gargantua à Paris, 2003, CD
- Gargantua contre Picrochole, 2005, CD
- La Victoire de Gargantua, 2005, CD
- Chanteur
- La Goguette d'enfer, reprises de chansons de goguettes du XIXe siècle, d'Émile Debraux ou de Charles Colmance, interprétées par Claude Duneton, éditions Éponymes, CD 11 chansons, 2014[33]
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Prix des libraires 1990 pour Rires d'homme entre deux pluies
- Prix Roland de Jouvenel 1991, décerné par l'Académie Française, pour Le Bouquet des expressions imagées[14]
- Sélection Prix Goncourt 1991 pour Marguerite devant les pourceaux[20]
- Nommé membre du Conseil supérieur de la langue française en 2003[12]
- Prix Maurice-Genevoix 2004 pour Le Monument[22]
- Sélection Prix Renaudot 2004 pour Le Monument[21]
- Prix d'Académie 2006 pour l'ensemble de son œuvre[26]
- Prix 30 millions d'amis 2007 pour La Chienne de ma vie
- Prix Terre de France / La Montagne 2007 pour La Chienne de ma vie[9]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice de notoriété personne du catalogue général de la BNF
- Parler Croquant, Éditions Stock, 1973.
- Entretien avec Claude Duneton, par Jacques Dufresne, revue Critère no 20, thème « L'école », hiver 1978, Montréal, Canada, retranscrite sur le site agora.qc.ca, site de L'Encyclopédie de L'Agora.
- Jean-Claude Raspiengeas, « Le dernier voyage de Claude Duneton », sur La Croix, (consulté le ).
- « Au plaisir de Duneton », article du magazine L'Express, du 21 décembre 2004.
- Émission Agora avec Claude Duneton, radio France Culture, diffusée le 23 novembre 1978 ; rediffusée le 10 août 2016 dans Les Nuits de France Culture.
- Fiche SUDOC de la collection « Points Virgule ».
- « Howard Buten le clown désenchanté », article du magazine Lire du 1er novembre 2000, disponible sur le site lexpress.fr .
- Liste des lauréats du Prix Terre de France / La Montagne, site officiel du prix.
- « Décès de Claude Duneton », sur le site du P.C.F., 26 mars 2012.
- [PDF] Revue Défense de la langue française no 183, 1997, page 22.
- Décret du 11 septembre 2003 portant nomination au Conseil supérieur de la langue française, JORF no 213 du 14 septembre 2003, p. 15810, texte no 14, NOR MCCB0300571D.
- « Claude Duneton, l'homme qui connaissait la chanson », article magazine Le Nouvel Observateur du 17 décembre 1998, repris sur le site biblio.obs.
- Lauréats du Prix Roland de Jouvenel, site officiel de l'Académie Française.
- Entretien sur la carpette anglaise sur youtube.com.
- En 2015, Nicolas d'Estienne d'Orves, à l'entrée « Bossu Mayeux » de son Dictionnaire amoureux de Paris (Plon, 2015) relate l'histoire de ce bossu, en s'appuyant et en citant l'ouvrage de Claude Duneton.
- Fiche SUDOC de l'ouvrage publié en 1995, avec Émile Debraux comme auteur.
- Un siècle de chansons françaises sur le site de la Chambre syndicale de l'édition musicale : https://csdem.org/un-siecle-de-chansons-francaises/
- « La Goguette d'enfer - Claude Duneton », sur editions-eponymes.fr via Wikiwix (consulté le ).
- Sélection Prix Goncourt 1991, journal Les Echos du 13 septembre 1991.
- Sélection du Prix Renaudot 2004, article Le Nouvel Observateur, du 31 mai 2004.
- Les lauréats du Prix, jusqu'en 2007, sur le site officiel.
- « Les poilus parlent encore », article du magazine Télérama, du 3 novembre 2008.
- Marie Desplechin, « L'Enfance sur catalogues », article du magazine L'Express du 20 octobre 2005.
- Isabelle Lassalle, « « Probablement les Bahamas » de Martin Crimp », sur France Culture, (consulté le ).
- Les lauréats, sur le site officiel de l'Académie Française.
- « Louis Duneton, petit-fils du Corrézien Claude Duneton, est l'un des héros de la nouvelle série de TF1 "Addict" », La Montagne, Clermont-Ferrand, (lire en ligne , consulté le ).
- « Obsèques de Claude Duneton samedi », sur La Montagne, (consulté le ).
- Bruno Dewaele, « Il était une foi en notre langue : l’éternel Claude Duneton ! », sur La Voix du Nord, (consulté en ).
- Réédition de l'ouvrage anonyme publié en 1838, avec attribution à Émile Debraux.
- Extrait du texte, sur le site des éditions Alexandrines.
- L'Arbre, conte radiophonique inédit : BNF 40895567
- L'album, sur le site des éditions Éponymes.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Collectif, ouvrage coordonné par Catherine Merle, Gisèle Joly et Pierre Chalmin, Claude Duneton façon puzzle, éditions Unicité, 2023.
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressources relatives au spectacle :
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Écrivain français du XXe siècle
- Écrivain français du XXIe siècle
- Écrivain animalier
- Collaborateur du Figaro
- Personnalité liée à l'éducation
- Traducteur français
- Traducteur depuis l'anglais vers le français
- Lauréat du prix des libraires
- Lauréat du prix d'Académie
- Naissance en avril 1935
- Naissance en Corrèze
- Décès en mars 2012
- Décès à Lille
- Décès à 76 ans
- Personnalité inhumée dans la Corrèze